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Nom CrediMujer (Movimiento Manuela Ramos)
Lieu d’action dans 5 régions du Pérou: La Libertad, San Martin, Ancash, Ucayali et Puno
Type Institution sans but lucratif (ONG)
Personne rencontrée Carmen Rosa Diaz
Site Internet

www.manuela.org.pe/credimujer.asp

Montant des prêts Prêts majoritairement dans le cadre de groupes solidaires de 100 soles (25 EUR) à 6.000 soles (1.400 EUR) sur une durée de 4 mois, éventuellement 6 ou 8
Nombre de micro-entrepreneurs 16.000
Taux 4% mensuel (60% en équivalent annuel) pour le premier cycle, 3,5% mensuel (51% en équivalent annuel) pour les suivants
Taux de recouvrement 99,5%
Pourcentage de femmes clientes 100%
Commentaires

Manuela Ramos est une institution qui milite et lutte pour le respect des droits des femmes depuis 1978. CrediMujer, créée en 2001, est la branche de microfinance de Manuela Ramos, dont l'objectif est de contribuer à l'exercice des droits économiques des femmes entrepreneurs. CrediMujer est une entité autonome et rentable.

CrediMujer assure la promotion et la formation de « banques communales », qui correspondent à des groupes de femmes qui se réunissent pour recevoir les prestations de CrediMujer. Ces femmes, qui ne doivent pas habiter trop loin l'une de l'autre se retrouvent « associées », et sont ainsi solidaires dans le remboursement de leurs emprunts. Ces banques communales comptent en moyenne une vingtaine de personnes (entre 11 et 35). Des prêts individuels sont également possibles pour les membres les plus actifs, mais très peu pratiqués. Les clientes se situent dans des zones rurales ou des zones de périphérie urbaine. La durée d'un cycle est habituellement de 4 mois, parfois de 6 mois, et exceptionnellement de 8 mois. Chaque banque communale élit son bureau: Présidente, Secrétaire et Trésorière.

Ces microcrédits s'adressent autant à des microentreprises déjà existantes qu'à des projets de microentreprises.

La promotion et la création des banques communales est assurée par une employée de CrediMujer. Les demandes de crédit sont analysées par un comité des risques. L'argent du crédit est remis à l'associée par chèque ou par mandat.

Une réunion est organisée une fois par mois dans chaque banque communale. Elle est obligatoire pour chacun des membres. Un « cours », ou plutôt une discussion est dirigée par la chargée de crédit pendant 20 minutes avant cette réunion. Les sujets abordés concernent la gestion des microentreprises principalement. La réunion à proprement parlé correspond à la session des paiements, c'est-à-dire à la remise des chèques ou des reçus des banques partenaires dans lesquelles les paiements ont été effectués. Il n'y a pas d'argent en espèces qui transite. En cas de non paiement, les membres du bureau rendent visite à la défaillante et conviennent d'un compromis. La pression sociale est telle qu'il est exceptionnel que CrediMujer doive intervenir.

Pour prétendre à un nouveau microcrédit au terme d'un cycle, l'associée doit prouver qu'elle a accumulé une épargne correspondant à 20% du montant demandé. L'épargne est ainsi encouragée dans les banques partenaires.

Aucun impact de la crise économique n'a été relevé pour le moment.

En produit complémentaire et facultatif, CrediMujer propose une assurance santé pour une sole (0,25 EUR) par mois couvrant un capital de 2700 soles (750 EUR) en cas de maladie, le double en cas d'accident. 15.000 clientes sont assurées.

80 personnes travaillent pour CrediMujer. Seulement 2 sont des hommes.

Toutes les formes de micro-entreprises sont représentées.

Dans le futur CrediMujer souhaite ouvrir de nouvelles branches et augmenter le nombre de ses clients.

IMF rencontrée le 9 juin 2009 à Lima

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